Sac de noeuds
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Il se ramassa et bondit. Le vent le prit de flanc comme un coup de bélier et il fit une embardée de plusieurs mètres avant de retrouver son équilibre. Le sol inondé était semé d’un fatras hétéroclite à demi immergé sur lequel le Russe trébuchait à chaque foulée. Il courait le dos courbé, penché sur le côté, appuyé sur la tempête. Droit devant lui un éclair révéla au dernier moment l’acier brillant d’un soc de charrue fiché dans la boue comme un piège : d’un écart Pavlov l’évita, perdit l’équilibre et le vent le roula dans le cloaque. Comme il reprenait sa course, une plaque de tôle ondulée le survola en tournoyant lourdement dans un hululement lugubre – de quoi couper un bœuf en deux. Une grêle de tuiles souleva un geyser argenté non loin sur sa gauche. La pluie cinglait comme une trique, le tonnerre claquait par-dessus son propre écho, la foudre aveuglait autant qu’elle éclairait. Encore vingt mètres. Ça n’était tout de même pas pire que les combats de rizières au Kazakhstan contre les rebelles Kirghizes !
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Une intrigue aux ramifications planétaires, où le dernier poilu vivant et un détective privé ex-champion du monde de boxe poids lourd, en quête d'un mystérieux journal contenant de redoutables révélations, se retrouvent au cœur d'un imbroglio politico-pétrolier où s'affrontent Russes, Chinois et Français sur fond de tempête du siècle.
-Tu as appelé les renseignements, Gros ?
Pour toute réponse l'Enorme bascule sur un côté, soulève une jambe et craque une louise qui fait frissonner les feuilles d'un ficus, à cinq mètres du canapé. Joli vent, d'une sonorité soutenue, au ton mélancolique de corne de brume dans l'hiver norvégien. Le Gravos hume à grandes narinées les conséquences olfactives de son coup de sirène, en apprécie la richesse d'un sourire satisfait et poursuit (car c'était un début : chez Béru le pet est expression au même titre que la parole, il peut même à l'occasion s'y substituer entièrement) :
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Ni de Dave ni d'Adam est mon acte de candidature officielle à la reprise de San-Antonio : avis aux ayant-droits... Où j'y opère, sabre au clair, un galopant retour aux sources. XR
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Ni de Dave ni d'Adam
San-Antonio "à la manière de"
Xavier Richard
Xavier Richard
Je vous la mets de côté
Je ne lui en laisse pas le temps. D’un roulé-boulé je me dégage de sous le cador. Ma résurrection le pétrifie de surprise, ce dont je profite pour lui ajuster un maître coup de savate dans le sac à malice suivi d’un crochet à la tempe qui aurait filé la diarrhée verte à Mike Tyson : il s’écroule, bonne nuit docteur ! Je me rue dans la salle où Von Tripp n’en finit pas de grimper aux rideaux. Surprise totale pour Patty et Imperman ! Elle, à l’ordinateur, lui, prenant le pouls du vieux Boche, ils exorbitent comme des perdus en me voyant débouler. Je fonce sur Imperman, que je sais être armé. Il comprend qu’il n’aura pas le temps de dégainer, se met en garde. Bloque la droite que je lui balance, et en retour m’expédie un crochet au foie qui me plie en deux.
Je vous la mets de côté est un polar résolument inspiré de l'univers de San-Antonio. Une histoire de savant pervers qui exploite une invention géniale et diabolique, secondé par un tueur à sang froid. L'inspecteur Victor Malette mène l'enquête...